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L'étude BMJ souligne que le jeûne à jours alternés (ADF) entraîne une reprise de poids après 6 mois, incitant à adopter des approches équilibrées et à long terme.
Le paysage de la diététique connaît un bouleversement majeur avec une découverte récente : l’approche à jeun à durée limitée – connue sous l’acronyme ADF (Alternate Day Fasting) – a fait l’objet d’une étude publiée dans le réputé British Medical Journal (BMJ). Cette méthode, qui a séduit bien des adeptes en quête de perte de poids durable, pourrait ne pas offrir les résultats escomptés à long terme. En effet, les kilos, tels des amis indésirables lors d’une fête, reviennent souvent après six mois.
L’ADF, qui consiste à alterner des jours de jeûne complet avec des jours d’alimentation normale, a connu un essor fulgurant ces dernières années. Il s’agit d’une forme de jeûne intermittente qui promet une perte de poids rapide grâce à un déficit calorique créé pendant les jours de jeûne. De nombreux partisans ont clamé haut et fort son efficacité à court terme. Toutefois, comme le démontre la recherche parue dans le BMJ, l’enthousiasme initial pourrait s’avérer prématuré.
Cette étude récente, impliquant un panel diversifié de participants, s’est concentrée sur l’observation des effets à long terme de l’ADF. Les sujets ont tous perdu du poids au début de l’expérience. Cependant, la période de suivi a révélé un phénomène préoccupant : une reprise de poids notable après six mois. Bien que ce rebond ne ramène pas tous les participants à leur poids initial, il soulève des questions sur l’efficacité durable de la méthode.
La reprise de poids observée pourrait s’expliquer par plusieurs facteurs. D’abord, le métabolisme humain est incroyablement résilient et adaptable. Une réduction prolongée de l’apport calorique, comme celle induite par l’ADF, peut entraîner un ralentissement métabolique. De plus, sur le long terme, les contraintes imposées par ce régime particulier peuvent causer une fatigue mentale qui conduit à des excès alimentaires les jours d’alimentation normale. Ces fluctuations peuvent déstabiliser les progrès obtenus en ce qui concerne la perte de poids.
Face à ces résultats, une réflexion s’impose sur la manière d’aborder la perte de poids. Il s’agit de cultiver une approche holistique qui intègre non seulement des modifications alimentaires mais aussi des changements dans le mode de vie. Par ailleurs, intégrer une activité physique régulière et opter pour des repas équilibrés semblent être des stratégies plus pérennes. Les régimes restrictifs peuvent offrir des résultats rapides, mais il est préférable de viser une transformation durable plutôt qu’une solution éphémère.
Les résultats de cette étude invitent à la réflexion et encouragent la communauté scientifique à explorer d’autres variantes du jeûne, peut-être plus flexibles et mieux adaptées à un usage à long terme. D’autres recherches pourraient se pencher sur l’impact psychologique et physiologique des différentes méthodes de jeûne, ouvrant ainsi la voie à des recommandations plus nuancées et personnalisées.
Bien que l’ADF ne soit peut-être pas le miracle minceur tant espéré, il reste, comme tous les régimes, un outil parmi d’autres. Par conséquent, toute tentative de transformation corporelle devrait être entreprise en consultation avec un professionnel de la santé compétent, pour éviter les illusions et les mécomptes sur le chemin de la santé et du bien-être.
Il ne faut donc jamais oublier que derrière chaque nouvelle mode minceur se cachent souvent des vérités plus nuancées et qu’une approche mesurée vaut souvent son pesant de cacahuètes… mais sans l’abus !
Les amateurs d’ADF devront faire preuve de discernement et adapter leurs attentes en conséquence, car les miracles, même alimentaires, restent souvent hors de portée.